À l’occasion de chaque Coupe d’Afrique des Nations, l’État guinéen débloque les fonds nécessaires pour une meilleure participation du Syli National accompagné par une forte délégation venue de la Guinée. Le gouvernement n’a pas dérogé à cette règle lors de la CAN en Côte d’Ivoire il y a quelques mois.
Selon le ministre Keamou Bogola, 86% du budget alloué au département des sports et de la jeunesse sont partis dans les dépenses de la dernière Coupe d’Afrique des Nations organisée par la Côte d’Ivoire.
« Le budget alloué au ministère des Sports est de 150 milliards GNF, avec la participation de la Guinée à la CAN, ça coûté 130 milliards GNF, c’est très énorme ».
L’engagement des autorités à accompagner le Syli National est une bonne chose. Mais par contre, le gestionnaire de ce fond du contribuable guinéen a l’obligation de se soumettre au principe de l’orthodoxie financière qu’on appelle la reddition des comptes.
Un proche de l’ancien ministre Lansana Bea Diallo précise que tout ce budget n’a pas été utilisé pour la Coupe d’Afrique des Nations. Selon lui, les 130 milliards de francs guinéens étaient un budget estimatif jusqu’en finale de la CAN. Ce sont 40 milliards de francs guinéens ont été utilisés pour les primes, les frais d’hébergement, les transports sans oublier les six vols spéciaux affrétés pour transporter l’équipe et les supporters.
Ces fonds du trésor public ont été gérés par le service financier du département des sports à sa tête M. Sinimory Camara. Pour avoir une idée exacte sur cette situation, le DAF du ministère de la jeunesse et des sports doit présenter un document comptable pour expliquer et justifier toutes les dépenses effectuées à la presse, puis dire combien de milliards ont été retournés puisque la Guinée s’est limitée en quart de finale.
Il est important de rappeler que la reddition des comptes est obligatoire lorsqu’une personne gère le bien public. Le service financier du département de la jeunesse et des sports a donc une obligation de transparence et de responsabilité dans la gestion des fonds prélevés dans le contribuable guinéen.
Malheureusement quatre (4) mois après la Coupe d’Afrique des Nations, l’opinion publique ne sait pas comment les fonds ont été utilisés.
Dans nos prochains articles, nous vous permettrons d’avoir une idée sur l’utilisation des fonds et les difficultés rencontrées par la délégation guinéenne en Côte d’Ivoire.
Et nous braquerons nos regards sur le cartel financier mis autour du Syli National de Guinée.