Dans une interview accordée à notre rédaction, le Président du comité national olympique et sportif guinéen (CNOSG), est revenu sur la participation de la Guinée aux JO de Paris 2024. Elhadj Ben Daouda Nassoko retient globalement, un parcours plein d’enseignement positif.
La Guinée a été représentée dans les disciplines comme le judo, le tir à l’arc, l’athlétisme, la natation et le football. L’équipe de football et les six athlètes ont quitté le tournoi, sans la moindre médaille.
Des enseignements positifs :
Certes, le parcours de la Guinée à cette édition parisienne des Jeux olympiques a un bilan très mitigé, mais, les enseignements positifs résultent de cette participation.
« Il faut noter un enseignement très positif, parce que d’abord on a gagné en expérience, on a quand même prouvé le talent des sportifs guinéens pendant ces Jeux, ce qui n’a jamais été fait depuis depuis 12 ans de participation aux Jeux olympiques. Cette treizième participation a été vraiment remarquable et on a compris que tout est possible pour la Guinée » déclare Ben Daouda Nassoko.
En judo, les deux judokates guinéennes Marie Branser et Mariana Esteves ont établi des records, qu’aucun africain n’a pu réaliser.
« Vraiment cette fois-ci , toutes les disciplines se sont battues en commençant par le Judo. Les deux records établis par nos judokates n’ont pas été égalés par un pays africain dans leur catégorie (57 et 78 kg). Aucune nation africaine n’a dépassé le premier tour. Cependant, les guinéennes ont dépassé le premier tour, elles ont affronté les grandes nations du judo, c’est là où elles ont perdu » avoue le Président du CNOSG.
Fatoumata Sylla s’est d’abord qualifiée pour la phase de classement du tir à l’arc. La guinéenne de 23 ans a réalisé un score de 619 points, se classant ainsi à la première place africaine chez les dames, avant de s’incliner face à la championne du monde américaine.
Le Cas du Syli Espoir :
Après plus de 50 ans d’absence, l’équipe olympique au tournoi de football a réalisé un mauvais parcours. Le syli olympique a perdu tous les matchs de poule, finissant sur un bilan très mitigé. Pour le premier responsable du comité olympique, c’est le seul point noir de la participation de la Guinée à ces jeux.
« Bon là où nous n’avons pas été très satisfait c’est le football. Selon certains, le fait que nous soyons privés de nos meilleurs joueurs à la dernière minute, nous a impactés. L’équipe a été constituée avec les joueurs disponibles, c’est comme ça on est partis »
La tête à Los Angeles 2028 :
La prochaine édition des Jeux olympiques aura lieu à Los Angeles en 2028. Pour mieux faire un parcours honorable, il faut commencer à travailler sur les aspects techniques, qui pourront aider les athlètes à mieux compétir et remporter des médailles.
Le manque d’infrastructures adéquates à la pratique du sport, est ce problème que le gouvernement doit d’abord régler, pour espérer s’attendre à des résultats probants.
« Il s’agit de construire les infrastructures modernes, des palais de sports, des gymnases, des stades dans les communes et un peu partout à travers le pays. Ces infrastructures peuvent être utilisées pour les compétitions, ou pour le sport pour tous » recommande Elhadj Ben Daouda Nassoko.
La volonté politique est cette démarche que les autorités doivent adopter pour faire du sport une priorité : « Les experts prévoient tout pour le développement du sport. Maintenant c’est la volonté politique que les nouvelles autorités doivent en faire une priorité, pour que le sport soit cette priorité même dans le programme de l’élaboration du budget ».
Il est temps pour l’État de prendre sa responsabilité en créant toutes les conditions autour du sport à l’image de certains secteurs. Le sport a besoin d’un ensemble pour son émergence comme l’économie, la politique, les infrastructures …