La République de Guinée n’ayant pas de stade homologué à date contraint le Syli National à disputer ses matchs hors de nos frontières. Un problème bien entretenu par un réseau qui profite de cette situation pour sortir des milliards à chaque regroupement de nos équipes nationales de football.
Les rénovations du stade Général Lansana Conté de Nongo et celui du 28 septembre de Conakry traînent après le lancement des travaux en pompe. A en croire les sociétés, le problème de financement est la cause du retard des travaux engagés par les autorités de la transition.
Le gouvernement guinéen est prêt à débloquer des fonds pour les rencontres du Syli National à l’étranger avec la complicité de certains cadres du département des sports. Depuis 3 ans, les équipes nationales de Guinée ne jouent plus à Conakry. Avec le transport international, les hôtels et d’autres imprévus, une opportunité pour surfacturer les dépenses en faveur d’un grand réseau.
Les mêmes efforts ne sont pas fournis pour débloquer les fonds et financer les réalisations de infrastructures sportives en Guinée. Tout est planifié à partir du Maroc où le Syli National joue depuis 2021. Un manque de volonté politique et une situation bien entretenue par les cadres du département des sports.
Au lendemain de la victoire du Syli National à Alger, le peuple réclame son équipe nationale et demande aux autorités de résoudre ce problème pour l’honneur et l’image du pays pour une énième fois. La souveraineté c’est aussi jouer à la maison.
Le Mali en transition et sous embargo, a récemment inauguré plusieurs stades. Les Aigles du Mali jouent à la maison avec l’appui du public. La Guinée indépendante depuis 1958 avec les ressources naturelles, continue à s’exiler au Maroc.
Djibril Firawa Touré