Les jours se suivent et se ressemblent pour le sport guinéen. Pendant que les autres disciplines sportives attendent toujours la signature de leur ordre de mission ou encore le paiement des primes, le gouvernement guinéen est prêt à débloquer à chaque occasion des milliards pour le football.
Le Syli National A et le Syli Espoir s’apprêtent à jouer les matchs amicaux dans quelques jours. Pour ces deux équipes nationales, le service financier du département des sports se bat pour que les fonds soient débloqués à temps. Une occasion pour certains cadres de se remplir les poches au profit du contribuable guinéen.
Plusieurs fédérations sportives accusent M. Sinimory Camara d’un manque de considération dans le suivi des dossiers des autres équipes nationales. Pour le regroupement du Syli Espoir à Barcelone (Espagne), le DAF du Ministère des Sports est dans la délégation officielle composée de 35 personnes.
Quand le ministre signe le document, c’est au service financier de suivre le dossier dans le circuit pour le décaissement des fonds à temps. Le pool financier devrait normalement suivre les différents dossiers engagés comme il le fait toujours pour le Syli National. Malheureusement c’est toujours silence radio quand il s’agit des autres disciplines.
Sacrés champions d’Afrique il y a 8 mois, les jeunes basketteurs guinéens n’ont toujours pas reçu leur prime. A cette liste, s’ajoutent les handballeuses, les athlètes qui ont pris part aux Jeux de la Francophonie et récemment les Jeux Africains. C’est la déception pour les autres fédérations sportives de Guinée qui sont marginalisées et continuent de s’apitoyer sur leur sort.
En Espagne, les joueurs de Morlaye Cissé seront directement payés sur place par le pool financier du département des sports. Pendant ce temps, d’autres athlètes n’ont reçu aucun centime depuis près d’un an maintenant.
Il est temps de faire face aux autres fédérations sportives pour réparer cette injustice et encourager le mérite. Le département des sports doit traiter toutes les équipes nationales au même pied d’égalité conformément à l’arrêté conjoint en vigueur.