En quarts de finale des play-offs de la Basketball Africa League, la formation guinéenne du SLAC va croiser le tenant du titre Zamalek, le dimanche 22 mai, à la Kigali Arena. A quelques jours de cette rencontre, le meneur international guinéen, Ibrahima Kalil Fofana évoque la préparation, les difficultés et les objectifs de SLAC.
SLAC règne sans partage dans le championnat guinéen. Le club compte six titres de champion, dont trois consécutifs (2015, 2016, 2017, 2019, 2020, 2021). Logée dans la Conférence Sahara, l’équipe coachée par Željko Zečević a fini 4ème, derrière Rwanda Energy Group, US Monastir et AS Salé.
SLAC s’est même offert en match inaugural le DUC devant le président de la République du Sénégal, Macky Sall. Une surprise pour beaucoup d’observateurs mais l’équipe croyait en ses capacités. «Bien que nous ne soyons pas attendus à ce stade la compétition, nous ne sommes pas surpris des résultats obtenus. Nous avons donné corps et âme pour être là. Nous sommes conscients des sacrifices faits et les efforts ont été récompensés», confie Ibrahim Kalil Fofana.
Le meneur de 23 ans dévoile les forces de l’équipe. «C’est une équipe composée pratiquement de bénévoles. Les moyens ne sont pas à la hauteur mais nous avons cru à un rêve. Ce projet nous l’avons dessiné depuis plusieurs années. Nous comptons aller jusqu’au bout. La particularité de notre groupe, c’est la volonté que chacun met pour que l’équipe soit à son meilleur niveau», laisse entendre Fofana.
«SLAC n’a rien à perdre»
La situation financière au sein de l’équipe n’est toutefois pas au vert. Cela a un peu retardé la préparation de SLAC. «Les préparations ne se passent pas bien. Nous venons de débuter à peine par faute de moyens. Nous avons eu une crise financière au sein de l’équipe qui a altéré notre rythme».
Malgré ces maux, Ibrahim Kalil Fofana reste optimiste par rapport aux chances de son équipe contre le Zamalek. «Nous allons redresser la pente et être prêts avant les play-offs avec l’expérience du coach. Zamalek est une grande équipe. Nous n’avons rien à perdre dans cette compétition. Je pense que Zamalek a plus de pression que nous. Il faudra jouer à fond car le Zamalek est prenable. Ce ne sera cependant pas facile parce que le Zamalek a continué à jouer après la BAL, donc ils sont plus en jambes. Nous sommes au repos depuis un moment surtout pendant le Ramadan. Nous ne faisions que des séances individuelles».
La BAL, une véritable aubaine…
Dans la phase de groupe, Fofana tournait à 24,4 minutes de moyenne pour 3.6 points, 1.8 passes, 5.2 rebonds par match). Par ailleurs, travailler avec le même coach en club et en sélection l’aide dans la compréhension du jeu. «C’est un plus de travailler avec le même coach. Je suis plus à l’aise par rapport aux autres joueurs. Je n’ai rien à prouver et cela me permet d’apporter mon soutien à l’équipe».
Interpellé sur l’impact de la BAL sur le basket africain surtout chez les joueurs locaux, Fofana parle d’une initiative extraordinaire. «La BAL est un rêve d’enfant. C’est une initiative extraordinaire. Je salue les initiateurs de ce projet de me permettre de vivre et de réaliser ce rêve. Cela s’inscrit dans la logique de développement du sport et en particulier le basket».
Victor BAGAYOKO – Sport News Africa